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Molluscum ou Verrue ( تولال ) ? savez vous les différencier ?

Les verrues et les molluscums se présentent comme de petites excroissances ou bosses sur la peau . Il en existe plusieurs sortes d’aspects différents, qui peuvent apparaître sur le visage et plus souvent sur les mains, ou la plante des pieds. elles sont peu contagieuses, elles infiltrent les peaux abîmées (petites lésions ,petites coupures,grattage, ampoules…), par un contact direct ou un contact avec une surface contaminée.

Verrues vulgaires
Les verrues vulgaires sont des formations tumorales épidermiques à bord net ; leur surface est rugueuse, kératosique. Leur taille varie de 1 à plusieurs millimètres .Des lésions très proches l’une de l’autre peuvent être confluentes.

Elle peuvent siéger sur l’ensemble du revêtement cutané, mais on les retrouve préférentiellement sur le dos des mains et sur la face d’extension des doigts. On note parfois un phénomène de Koebner (localisation des verrues sur des sites de traumatismes). Une verrue sous-unguéale ou périunguéale peut retentir sur la conformation de l’ongle et le déformer.
Les verrues des bouchers et des poissonniers sont un cas particulier : elles sont spécifiquement dues à HPV 7 alors que ce virus n’a jamais été isolé chez les animaux manipulés.

Verrues planes
Les verrues planes sont de petites formations prenant l’allure de papules de petite taille (3 à 4 mm de diamètre en général) de couleur contrastant peu avec la peau avoisinante (rose ou chamois). Leur surface peu kératosique est lisse. Elles se situent essentiellement au niveau du visage ou des membres supérieurs.
Verrues plantaires
On décrit deux types de verrues plantaires :
1. les myrmécies, qui sont des tumeurs profondes, douloureuses, localisées aux points d’appui (associées à HPV )

2-Les verrues plantaires en mosaïque. et , plus superficielles et même en relief, indolores, siégeant habituellement hors des points d’appui (associées à HPV ).
Une confusion est parfois possible avec les durillons, oignons, ou les cors.
Les verrues plantaires sont souvent très douloureuses à la pression et à leur endroit, les stries de la peau (dermatoglyphes) sont interrompues. À maturité, elles sont constituées d’un centre blanchâtre qui s’enfonce profondément dans le derme, entouré d’une couronne kératinisée très importante.
Vue à la loupe, une verrue évoque souvent une forme de fleur, avec de minuscules pétéchies foncées et/ou des taches thrombosées évoquant des capillaires dans leur centre. Des saignements peuvent survenir si elles sont éraflées.
Prévention
Contagion : ces verrues s’attrapent principalement dans les piscines ou dans les douches au contact du pied avec le sol. Il est donc recommandé de porter des tongs, des chaussons ou des chaussons anti verrues. Cependant, contrairement à l’idée commune, le virus ne se transmet pas par l’eau elle-même, si la piscine respecte les normes de traitement de l’eau, car les produits de traitement homologués sont censés tuer les papillomavirus.

Papillomes verruqueux
Ce sont les verrues filiformes qu’on retrouve chez l’homme au niveau de la barbe; elles sont habituellement disséminées par le rasage.
On peut en retrouver au niveau des paupières.

À signaler le cas particulier de la papillomatose cutanée floride : il s’agit de l’apparition rapide de nombreux papillomes verruqueux n’importe où sur l’ensemble du revêtement cutané, très souvent associée à un acanthosis nigricans. Cette entité entre dans le cadre des syndromes paranéoplasiques accompagnant ou pouvant révéler un cancer viscéral.

Les kystes épidermoïdes

se présentent comme des verrues plantaires, mais avec conservation des dermatoglyphes.
Verrues génitales
Les condylomes sont sexuellement transmissibles (IST) et issues du virus papillomavirus humain.

homme Verrues génitales
femme-verrues génitales

Traitement
Elles peuvent disparaître spontanément, c’est le cas de 60 % d’entre elles qui guérissent sans traitement dans les 2 ans qui suivent leur apparition, ou être traitées pour les faire disparaître. On distingue des traitements chimiques et des traitements physiques ; à noter l’existence de moyens moins conventionnels faisant appel à des méthodes populaires d’efficacité incertaine.

Traitements chimiques

Les préparations kératolytiques sont le plus couramment employées.
• On utilise la vaseline salicylée à des concentrations variant de 15 % à 50 % selon que la zone à traiter est plus ou moins cornée.
La « Pommade cochon » contient 50 % d´acide salicylique. Il est conseillé de protéger la peau avoisinante par du vernis incolore ou par un sparadrap troué (ou les deux à la fois).
• On trouve dans le commerce des préparations à l’acide salicylique et à l’acide lactique incorporés dans du collodion (duofilm); cette association est destinée à des verrues peu épaisses car elle est moins kératolytique que la vaseline salicylée.
• Le glutaraldéhyde peut être utilisé exclusivement dans les zones cornées de la plante ; il agit par dessiccation. Son emploi au niveau des zones non cornées et des doigts a induit des nécroses cutanées.
Ces méthodes nécessitent un décapage régulier des lésions par grattage à la lime à ongle ou avec une lame de bistouri (à jeter après usage, car risque de contamination). L’injection intralésionnelle de bléomycine est efficace mais douloureuse et il existe un risque non négligeable d’acrosyndrome et de nécrose lorsqu’elle est pratiquée au niveau des doigts.
Le 5-fluorouracile en pommade peut être utilisé sur les verrues planes. Appliqué régulièrement,.
• le crayon au nitrate d’argent semble parfois efficace et rapide pour le traitement des verrues ; son application est parfois douloureuse..

Traitements physiques

• Le traitement le plus employé est la cryothérapie à base d’azote liquide à -196 °C. Appliqué, au coton-tige ou pulvérisé, il provoque une gelure de la verrue et son décollement. C’est un traitement simple, rapide et efficace, mais plutôt douloureux notamment dans son utilisation plantaire, et mal supporté par les enfants et même par les adultes pour un trop grand nombre de verrues. On doit voir apparaître une phlyctène (cloque) en quelques heures. Il est nécessaire de compléter ce traitement par un traitement kératolytique.
• L’électrocoagulation au bistouri électrique est en passe d’être abandonnée par les dermatologues car elle laisse des cicatrices au niveau des mains et des séquelles douloureuses pendant plusieurs mois au niveau plantaire.
• Le traitement au laser CO2 sous anesthésie ne s’applique qu’à de rares cas (verrues profuses, résistantes aux traitements habituels)
• . Le traitement à l’étouffée : On peut aussi « étouffer la verrue », certains y mettent des pansements collant à l’ancienne ou des morceaux d’adhésif « américain » type réparation textile. Le principe: sans oxygène, la verrue « remonte » puis disparait. Appliquer un adhésif couvrant la verrue jour et nuit jusqu’à disparition. Certains complètent ce dispositif avec une goutte de colle sur la verrue. Le traitement varie d’une semaine à un mois. Ce traitement ne laisse aucune cicatrice.

Molluscum pendulum, (le petit bout de chair qui pend dans ton cou)

« Dans le cou, au niveau de ton décolleté ou sous les aisselles, les molluscum pendulum décorent ta peau, formant des petites excroissances de chair molles et totalement indolores. Mais que sait-on de ces mystérieux molluscums pendulum ?? »
Le molluscum pendulum est une tumeur de la peau, une tumeur bénigne, non cancéreuse. Elle peut-être de couleur chair claire à nettement plus foncée. Elle est pédiculée, ce qui signifie qu’elle a une sorte de tige plus ou moins longue (comme un pied) avec au bout de la tige, un petit bout de chair.

A quoi sont dû les molluscums ?
On ne sait pas vraiment, ça vient comme ça. Mais attention, il ne faut pas les confondre avec les molluscums contagiosum qui eux, sont contagieux et qui ont tendance à se multiplier.
Faut-il faire enlever ses molluscums pendulum ?
Pas spécialement car ils ne sont pas dangereux. Cependant, s’ils te gênent esthétiquement, ou si les chaines, les colliers se prennent souvent dedans, le dermatologue peut  les enlever.
Comment les enlever ?
Deux techniques sont pratiquées par les médecins dermatologues :
la cryothérapie, traitement par le froid. Le médecin applique de l’azote liquide, extrêmement froid sur le molluscum qui se congèle et va être détruit par le froid. Bien sûr, ça pique un peu, mais c’est rapide.
– L’autre technique consiste à sectionner le pied du molluscum par coagulation. La petite artère qui irrigue cette petite tumeur est coagulée par la chaleur. Ici, ça brûle un peu.
Une troisième méthode classique et ancienne consiste à ôter le molluscum soi-même. Il suffit de prendre un fil fin ou un cheveu et de lier la base du molluscum. Il va tomber en quelques jours…
Pour la cicatrisation, il faut compter 3 à 5 jours, sans aucun problème !

Molluscum contagiosum

Le molluscum contagiosum est une lésion dermatologique contagieuse induite par un virus de la famille des pox virus. La lésion est caractérisée par une papule arrondie ombiliquée de quelques millimètres de diamètre (le plus souvent de 1 à 4 mm, parfois jusqu’à 8 mm), généralement non prurigineuse (qui ne cause pas de démangeaisons).

Ce sont les enfants qui sont le plus souvent touchés par une insuffisance de défense immunitaire contre le virus de la famille des Poxviridae responsable de la dissémination des lésions.
Contamination
Le virus du molluscum contagiosum est transmis par un contact direct de la peau avec une autre personne contaminée, après une période d’incubation de deux semaines à six mois. Les circonstances de contagion sont retrouvées à la garderie ou à l’école, lors de la fréquentation de piscines publiques, lors de bains collectifs et aussi au cours de sports de contact (promiscuité et peaux en contact). Bien que cela soit plus rare, l’utilisation d’objets ayant été en contact avec le virus (comme des serviettes de toilette) peut également transmettre l’infection.
Les molluscums peuvent aussi toucher l’adolescent et l’adulte avec transmission par voie sexuelle quand la localisation se situe au niveau du pubis ou des régions génitales.
Sa dissémination autour des lésions primitives est favorisée par le grattage.

Microscopie
Le molluscum contagiosum réalise une lésion épidermique cratériforme. L’épiderme est épaissi et s’invagine en formant une masse volumineuse constituée de lobules piriformes convergeant vers un puits central. Ces lobules sont constitués de cellules malpighiennes qui contiennent des corps molluscaires basophiles. De la périphérie vers le centre, les cellules perdent leur noyau, deviennent volumineuses, ovoïdes avec un cytoplasme fortement éosinophile devenant basophile. Cet aspect très caractéristique est dû à l’effet pathogène d’un poxviridé. En fonction des incidences de coupe, seules des masses dermiques sans connexion avec l’épiderme peuvent être visibles et ne doivent pas être confondues avec une tumeur.

 

Traitement
Une infection de molluscum contagiosum guérit le plus souvent spontanément. Les molluscums disparaissent souvent chez le jeune enfant au bout de plusieurs mois quand le corps commence à développer une résistance. On parle typiquement de 6 mois à 4 ans, à cause de l’auto-contamination.

D’autres conditions dermatologiques sont alors à considérer: par exemple l’eczéma augmente les risques d’une auto-contamination, donc l’augmentation du nombre de molluscum. De plus, le molluscum étant contagieux, un traitement rapide évite de contaminer d’autres personnes, en particulier les autres enfants d’une garderie ou une école.
Les dermatologues français sont généralement favorables aux traitements physiques afin d’éviter la dissémination du molluscum contagiosum et de réduire l’auto-contamination

Ablation à la curette de toutes les lésions, de préférence sous anesthésie locale. Cette méthode est très efficace ; elle est normalement pratiquée par un médecin, mais peut aussi être faite à la maison. Un rappel rapide de toute nouvelle croissance permet d’éliminer rapidement toutes les lésions. Lorsqu’un analgésique en crème est appliqué, l’opération est sans douleur. Le saignement est relativement important (visuellement cela peut impressionner les parents, mais les volumes sont négligeables pour la santé de l’enfant).
Cryothérapie (azote liquide): de préférence pour les enfants sous anesthésie locale (en crème). Efficace, elle demande de bien brûler chacune des lésions, si une trop grande zone est brulée elle peut laisser des cicatrices. Plus lente que l’ablation à la curette, ce traitement est approprié pour un petit nombre de lésions.
Crèmes locales : à base de rétinoïdes ou de cantharidine ; de nouveaux traitements à base d’imiquimod ou de substances antivirales (cidofovir) sont en cours d’évaluation.
Huiles essentielles : préparations antivirales et/ou antimicrobiennes à base d’extraits de plantes, par exemple des huiles essentielles de Backhousia citriodora ou de Melaleuca alternifolia.

zenati samir

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